Bonjour, bonsoir! Notre petit guide de la semaine favorise un sujet dont vous semblez être fans : le BDSM. Alors nous avons fait pas mal d’articles sur différents aspects de cette communauté et ses pratiques, et vous retrouverez les liens au fil de votre lecture si vous souhaitez en apprendre davantage. Aujourd’hui, nous nous intéressons aux premiers pas dans le domaine des jeux de soumission, donc sans plus attendre, voici les gros titres !
A toi, jeune lectrice, jeune lecteur, je te pose une question. Sais-tu comment pratiquer le BDSM ? Partons à l’aventure !
…Pardon, quoi ? Un petit peu de musique pour accompagner ? Mais très certainement, oui ! Une petite cover de Bowie, ça vous dit ? Allez, c’est parti !
Sommaire
Quelles sont les activités BDSM les plus courantes ?
Le jeu BDSM va de la domination purement psychologique (où une personne est le chef) à la soumission sexuelle.
Outre les jeux de domination et de soumission, d’autres activités BDSM ou kink courantes comprennent les jeux d’impact, le edging, les jeux de sensation et le Shibari. Et si ces formes de jeu impliquent souvent une forme d’échange de pouvoir, il n’y a pas de règle qui l’impose. On peut s’adonner au même fétichisme ensemble sans échange de pouvoir, en profitant simplement de l’instant présent.
Si certains couples (ou trios ou polys) choisissent de maintenir une certaine dynamique de pouvoir en dehors de la chambre à coucher, ce n’est pas souvent le cas.
Qui est soumis.e au lit ne l’est pas forcément dans la vraie vie !
L’une des grandes qualités du BDSM est qu’il vous permet d’explorer différentes facettes de votre personnalité, y compris celles que vous ne montrez peut-être pas au monde extérieur.
Beaucoup de personnes qui s’adonnent au kink s’aperçoivent qu’elles sont plutôt “dominantes” dans leur vie de tous les jours, alors que dans les scènes, elles préfèrent jouer un rôle de soumission.
On doit faire preuve de tant de contrôle au quotidien, que parfois c’est agréable de lâcher prise ! Le BDSM offre un monde de liberté pour jouer, expérimenter et permettre à quelqu’un d’autre de prendre les rênes – avec votre consentement. Ou, à l’inverse, c’est vous qui, pour une fois, prenez les commandes.
Amorcer le dialogue
Entamer une conversation sur le BDSM peut sembler intimidant, mais il existe des moyens de faciliter la discussion. Puisque le BDSM est une perversion, vous pouvez par exemple entamer une conversation sur les perversions en général. Si vous avez déjà une expérience du BDSM et que votre partenaire n’en a pas, n’oubliez pas de le rencontrer là où il en est et de commencer à un rythme plus lent. Renseignez-vous, ensemble ou chacun de votre côté, sur le sujet et discutez-en plus tard. Et avant de mettre vos connaissances en pratique, assurez-vous que votre partenaire comprend bien l’importance du consentement et des limites.

Avant tout, parlons sécurité !
Tout d’abord, le BDSM est un système basé sur le consentement et la communication, souvent à l’aide d’un contrat prédéfini (nous vous offrons un exemple de contrat complet et gratuit sur notre site).
Le consentement
C’est la différence entre jouir d’un BDSM sûr et éduqué et être brutal envers un ou des partenaires et s’engager dans quelque chose qui est potentiellement criminel.
Pourquoi le consentement est important à chaque étape de la relation ?
Parce que cela signifie que toutes les parties impliquées sont d’accord avec toutes les activités prévues, mais aussi qu’elles peuvent changer d’avis et revenir sur leur consentement à tout moment.
La négociation
Elle doit être établie avant une scène et essentiellement à chaque fois.
La négociation d’une scène BDSM peut inclure un accord sur les rôles et les attentes (d’où le contrat), les limites strictes et souples, un mot de sécurité, les types de jeux envisagés, la durée de la scène, les déclencheurs ou les traumatismes passés à connaître, et les préoccupations en matière de santé. La négociation est primordiale avant de planifier une scène. Je sais que vous avez probablement vu des tonnes de films dans lesquels les moments torrides spontanés sont la norme, mais lorsqu’il s’agit de BDSM, la négociation est indispensable. Et pour info : parler à votre partenaire de ce que vous voulez essayer ensemble est aussi sexy.
Les mots de sécurité : un élément clé.
Il s’agit de mots ou de phrases définis au préalable entre les partenaires, qui peuvent être utilisés à tout moment au cours d’une scène pour informer votre partenaire que vous souhaitez ralentir ou vous arrêter complètement
Lorsque vous entendez ou dites le mot de passe, toutes les parties doivent réagir immédiatement. Le BDSM ne fonctionne que s’il est mutuellement agréable pour toutes les personnes impliquées, donc dès qu’il est clair que les choses sont allées trop loin, c’est terminé. Demandez à votre (vos) partenaire(s) s’il(s) va (vont) bien, restez à ses (leurs) côtés jusqu’à ce qu’il(s) ait (aient) exprimé ce qui a nécessité le mot de sécurité, puis demandez-lui (leur) ce dont il(s) a (ont) besoin à partir de ce moment,
N’hésitez jamais à utiliser votre mot de passe si vous en ressentez le besoin. Toute personne qui vous réprimande ou se montre déçue parce que vous avez utilisé un mot de sécurité n’est pas expérimentée ou formée correctement au BDSM. Lorsqu’un.e soumis.e utilise son mot de passe, le/la dominant.e se doit de lui faire savoir qu’il/elle est reconnaissant.e d’avoir pris soin de lui et vice-versa.
En général, il est recommandé aux nouveaux venus dans le domaine du kink et du BDSM d’utiliser le système des feux de signalisation, car il est plus facile à mémoriser.
Les acronymes peuvent également aider à comprendre le consentement.
En cas de doute, il existe quelques règles d’or dont il faut se souvenir et qui peuvent vous aider à pratiquer le BDSM en toute sécurité. L’un des acronymes les plus récents est PRICK, qui signifie Personal Responsibility, Informed, Consensual Kink (responsabilité personnelle, information et consentement). N’hésitez pas à consulter notre article explicatif sur les pratiques du BDSM pour plus de détails sur le lexique entourant cette pratique sexuelle !

Guide étape par étape
1. Molo sur l’enthousiasme du débutant.
Ceci n’est pas un sprint ! Prenez votre temps. Le BDSM est un vaste réseau d’activités innombrables. De la fessée au bondage en passant par la domination, les jeux d’aiguilles et bien plus encore, il est facile de tomber dans le trou du lapin blanc et se perdre lorsque l’on commence à explorer ce nouveau monde. Au début, on peut avoir l’impression d’être un enfant de cinq ans lâché dans un magasin de bonbons. De nombreuses personnes qui découvrent le BDSM veulent immédiatement essayer toutes les choses et finissent par se faire plaisir. Allez-y doucement, en sachant que les tentations seront infinies, et amusez-vous de manière intelligente.
2. Discutez du consentement.
Si vous ne connaissez pas les bases du consentement, vous devez commencer par là. Ne pas en tenir compte, c’est risquer de faire beaucoup de mal aux autres et à soi-même. N’oubliez pas que le consentement actif doit être enthousiaste, continu, informé et volontaire. En d’autres termes, il s’agit d’un oui pleinement engagé, non contraint et non manipulé. Pas de oui veut dire non !
3. Amusez-vous.
Vous vous sentirez probablement ridicule ou maladroit les premières fois que vous essayerez de faire un nœud fantaisiste (à moins que vous ayez fait les scouts ou la marine…) ou d’ordonner à quelqu’un de s’agenouiller. Vous allez faire des erreurs. Le BDSM consiste à s’amuser et à explorer de nouveaux côtés du désir et des fantasmes. Gardez l’esprit d’aventure.
4. Définissez votre(vos) rôle(s).
Rappelez-vous que si vous faites un jeu de pouvoir (domination et soumission ou sadisme et masochisme), vous avez tous les deux le même pouvoir lorsque vous négociez l’activité à l’avance. Chacun a son mot à dire lorsque vous décidez du cadre dans lequel les choses se dérouleront, surtout au début. Au fur et à mesure que vous vous améliorerez dans la négociation d’une scène, vous apprendrez à la rendre infiniment sexy et même à en faire une partie importante de vos préliminaires. Vous pouvez vous aider de nos idées de scénarios si vous le souhaitez.
5. Les mots sûrs sont essentiels.
Les mots de sécurité les plus répandus sont les feux de signalisation :
- le rouge (arrêt immédiat)
- l’orange (ralentissement ou pause)
- et le vert (on continue!)
Mais libre à vous de choisir un mot de votre choix, genre “Geronimo” pour mettre de l’ambiance. Du moment que c’est très clair avant de commencer. sachant que si vous êtes dans une scène très intense où il est difficile de penser ou de formuler des mots, la simplicité est généralement la meilleure solution.
6. Apprenez vos limites.
Ce n’est pas parce que vous pratiquez le BDSM au lit que vous devez renoncer à tout contrôle en dehors. Utiliser le BDSM pour pimenter les rapports sexuels uniquement, c’est très bien aussi. En fait, la plupart des couples n’ont pas une relation de type dominant/soumis et aiment simplement l’idée de jeu de rôle au sein des rapports sexuels. Vous et votre partenaire devez comprendre ce que l’autre recherche et respecter les limites de chacun.
7. Soyez toujours honnête.
L’honnêteté est l’aspect le plus important du BDSM. Communiquez sur les informations de base, telles que vos expériences passées, vos problèmes de santé, vos déclencheurs émotionnels et vos réactions négatives. N’attendez pas de votre partenaire qu’il/elle lise dans vos pensées et qu’il/elle connaisse instinctivement vos besoins, vos désirs et vos limites. Si la personne avec laquelle vous envisagez de vous engager dans des activités BDSM ne vous demande pas ces informations, n’hésitez pas à lui en parler.
8. Faites du shopping.
Le BDSM est excitant en soi, mais l’ajout de sextoys et d’accessoires peut faire monter le plaisir d’un cran. Consultez la gamme variée des jouets qui s’offrent à vous avec votre partenaire et laissez libre cours à votre imagination. Vous pouvez vous procurer des kits complets pourvus de masques, de menottes, de pinces à mamelons en chaîne, de vibrateurs, de perles anales et/ou de lubrifiant pour vous aider à mieux jouer les rôles que vous avez convenu.
Il s’agit avant tout de plaisir, alors faites le plein de tout ce qui vous permettra, à vous et à votre partenaire, de vous sentir bien. Enfin, une chose très importante une fois la partie de jeu terminée, c’est de ne pas oublier l’Aftercare !
Le mot de la fin
Le BDSM peut améliorer votre sexualité en vous obligeant à définir vos besoins et à les communiquer plus clairement. En fin de compte, vous êtes le capitaine de votre navire BDSM, et c’est ce qui est si fort dans cette pratique. C’est vous qui décidez à quoi cela ressemble et ce que vous voulez en retirer. Ne laissez pas la culture dominante (ahem, “Fifty Shades“) vous faire croire le contraire.
Le BDSM est fondé sur le consentement ; en étant soumis, vous abandonnez volontairement votre pouvoir parce que vous le voulez et parce que cela vous excite.
C’est tout pour aujourd’hui ! N’hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions, et à nous laisser un petit commentaire sur notre fil instagram. En espérant que cette lecture vous a éclairé, je vous souhaite un très bon weekend et comme toujours, bien du plaisir…
SOURCES
Gode is Love applique des directives strictes en matière de sources d’information et s’appuie sur des livres et sites web de professionnels du secteur, et des études évaluées par des pairs, des instituts de recherche universitaires et des associations médicales.
Voici les sources que nous avons utilisé pour la rédaction de cet article :
- “Guide pour débutants du BDSM selon les experts de santé sexuelle” – Article de Bustle Wellness
- “Hormonal changes and couple bonding in consensual sadomasochistic activity” (Changements hormonaux et liens de couple dans l’activité sadomasochiste consensuelle) – Etude par Sagarin BJ (2009)
- “Guide du BDSM pour les débutants, avec des conseils de sexothérapeutes” – Article sur le site Women’s Health
- Different Loving : The World of Sexual Dominance and Submission.
- “Reclaiming Pleasure : A Sex-Positive Guide for Moving Past Sexual Trauma and Living a Passionate Life” (Retrouver le plaisir : un guide sexuel positif pour dépasser les traumatismes sexuels et vivre une vie passionnée) – Livre par Holly Richmond PhD
- Ian Kerner, PhD, LMFT, psychothérapeute agréé, conseiller en sexualité et auteur de She Comes First, best-seller du New York Times
- “The New Sex Bible” – Livre par Amie Harwick