Bonjour, bonsoir ! Aujourd’hui, parlons pro, parlons prostate ! Nous avions au préalable appelé cet article « Les mauvaises habitudes à éviter pour la prostate » mais finalement, après réflexion, autant prendre le sujet du bon côté et se demander plutôt : comment prendre soin de sa prostate ?
Nous allons donc traiter le sujet comme “les bonnes habitudes à adopter” parce que vous le savez bien, chez Gode is Love, à chaque problème sa pléthore de solutions !
Sans plus tarder, découvrons donc les raisons pour lesquelles la prostate est partout sur le web en ce moment (coquinette! Bon, j’arrête, un peu de sérieux…).
Et pour vous accompagner je vous mets une musique bien virile de mecs qui n’ont pas peur de montrer ce qui se cache sous leur kilt !
Sommaire
Histoires d’un méchant petit crabe
La réponse, vous la connaissez bien ! La première chose à laquelle on pense quand le sujet de la prostate vient sur le tapis, c’est bien malheureusement les risques de cancer.
Facteur #1 : Un manque de dépistage
Tout comme c’est le cas pour le cancer du col de l’utérus, pour femmes. Mais à l’instar des femmes qui passent assez systématiquement chez le gynéco dès qu’elles ont leurs premières règles et qu’on leur suggère plus ou moins fortement la pilule (parce que de ce côté-là, l’inégalité est encore bien forte et que toute la charge mentale et la responsabilité de la contraception repose encore du côté de l’utérus) le schéma sociétal dans lequel nous vivons n’a hélas pas habitué ni encouragé les hommes à aller se faire régulièrement examiner le pipou.
Seulement voilà, à force d’ignorer les risques de santé et les éventuels problèmes qui pourraient en découler, le risque, lui, grandit (à contrario du pipou, même quand on l’ignore).
Facteur #2 : Un mode de vie loin d’être sain
Les statistiques comparatives des sondages menés entre le Japon et les USA montrent le résultat suivant : les hommes des pays occidentaux ont des taux de cancer de la prostate beaucoup plus élevés que les hommes d’Asie.
Et j’ai envie de vous demander : sommes-nous vraiment surpris ?
Bien que certaines prédispositions génétiques puissent jouer dans la balance de ce phénomène, les experts pensent que les différences entre les régimes alimentaires orientaux et occidentaux en sont la cause.
Les mauvaises habitudes alimentaires et les régimes fortement axés sur les graisses et les protéines animales seraient plus susceptibles d’endommager l’ADN et provoquer un cancer.

Facteur #3 : Les antécédents familiaux
Un homme dont le père ou le frère est atteint d’un cancer de la prostate est deux fois plus susceptible de développer la maladie (par rapport aux hommes dont aucun membre de la famille n’est touché).
Ce risque augmente encore si le cancer a été diagnostiqué à un âge plus jeune (moins de 60 ans) ou s’il a touché plusieurs membres de la famille. Si vous avez des antécédents familiaux non seulement de cancer de la prostate, mais aussi de cancer du sein, de cancer de l’ovaire, de cancer du côlon, de cancer du pancréas, de cancer de l’endomètre ou de plusieurs autres cancers, vous devriez en discuter avec votre médecin.
Quels sont les changements positifs à votre portée ?
Même les hommes qui présentent déjà un risque plus élevé en raison de leur âge, de leur race ou de leur patrimoine génétique peuvent réduire leur risque de développer un cancer de la prostate en adoptant un régime alimentaire et un mode de vie sain.
Améliorez votre alimentation
Les chercheurs ne comprennent pas complètement la relation entre l’alimentation et la prévention du cancer de la prostate, mais des études suggèrent que certaines habitudes alimentaires peuvent aider.
Réduisez votre consommation de graisses
Mangez moins de graisses trans et de graisses saturées. Privilégiez les graisses saines telles que les acides gras oméga-3 provenant des noix, des graines et du poisson.
Mangez plus de fruits et de légumes
Incorporez une grande variété de produits, y compris beaucoup de légumes verts feuillus. Certaines études ont montré que le lycopène, un antioxydant présent en abondance dans les tomates cuites ou transformées, ralentissait la croissance des cellules cancéreuses de la prostate. Les légumes crucifères (par exemple, le brocoli et le chou-fleur) contiennent un composé appelé sulforaphane qui peut protéger contre le cancer.

Ajoutez des agrumes à votre régime alimentaire
Manger des fruits frais est un élément important d’une alimentation équilibrée. Il est également possible que cela réduise votre risque de cancer de la prostate.
Une étude de 2017 a révélé que la consommation de fruits, en particulier d’agrumes, réduirait le risque de cancer de la prostate.
Les agrumes comprennent :
- oranges
- pamplemousses
- citrons
- citrons verts
- mandarines
- kumquats
- yuzu
Attention : le pamplemousse peut annuler l’effet de certains types de médicaments. Si vous prenez des médicaments sur ordonnance, ça vaut le coup de vérifier avec votre médecin.
Consommez moins de graisses animales
Des études suggèrent qu’il existe un lien entre la consommation de graisses animales et un risque accru de cancer de la prostate. Il s’agit notamment des graisses contenues dans la viande, le beurre et le fromage. Dans la mesure du possible, remplacez les graisses animales par des graisses d’origine végétale (huile d’olive, noix ou coco au lieu du beurre, par exemple) de façon générale, il est sain de varier les huiles que vous consommez afin de bénéficier de divers apports lipidiques.
Privilégiez un régime pescétarien
Les acides gras oméga-3 contenus dans le poisson peuvent contribuer à réduire le risque de développer un cancer de la prostate. Ces acides sont plus présents dans certains poissons, notamment le thon, la truite, le saumon, les sardines et le maquereau.

Mangez des tomates et des poivrons rouges
Les aliments rouges sont considérés comme un élément important d’un régime de prévention du cancer parce qu’ils contiennent un puissant antioxydant appelé lycopène. Des études suggèrent que la cuisson des tomates facilite l’absorption du lycopène par l’organisme. Lorsque vous choisissez des tomates, plus elles sont rouges (tomate grappe, marmande, cœur-de-boeuf ou noire de crimée sont des variétés très rouges et savoureuses), mieux c’est. Et bien sûr, choisissez des tomates naturelles au possible ! Sinon elles ne contiennent que peu de vitamines. Les poivrons peuvent, quant à eux, être consommés crus pour profiter de toutes les vitamines.
Buvez du café
Il est largement admis que la consommation de café contribue à réduire le risque de cancer de la prostate. Certaines études suggèrent que boire quatre ou cinq tasses de café par jour peut réduire de manière significative les risques de développer un cancer de la prostate mortel ou de haut grade.
Prudence cependant, des doses élevées de caféine peuvent augmenter le risque d’arythmie cardiaque et de crises d’épilepsie.
En résumé, mangez en rouge (tomate) et noir (café), et comme Jeanne Mas, vous n’aurez pas de cancer de la prostate !
Évitez la viande carbonisée
La viande carbonisée, qui provient de fritures ou de grillades à haute température, peut produire un composé chimique cancérigène. Et même niveau goût, le charbon, c’est pas terrible…
Modérez votre consommation d’alcool et de tabac
Clairement, il n’y a que dans les chansons de marins que l’alcool et le tabac font bon ménage (comme par exemple celle de l’harmonica acheté à Malaga, excellente gigue!) En réalité, arrêter de fumer et de boire de l’alcool peut améliorer votre santé à bien des égards, notamment en réduisant votre risque de cancer.
Si néanmoins le fait d’arrêter net vous semble un effort dantesque et vous cause du stress et de l’anxiété, tâchez déjà de consommer l’un et l’autre avec modération.
Si, comme moi, vous venez de la campagne, vous aurez certainement entendu parler des fameuses études qui suggèrent que le vin rouge possède des propriétés antioxydantes qui peuvent être bénéfiques pour votre santé… N’ayant pas à ma disposition les études menées dans la cave de tonton René, je me contenterai de commenter que l’abus de toute chose est, en général, mauvais pour la santé (A part les câlins consentis, ça, vous pouvez en abuser!).
Plus de vitamine D et d’acide folique
La plupart des gens ont une carence en vitamine D.
Or, celle-ci peut contribuer à protéger contre le cancer de la prostate et de nombreuses autres affections.
Les aliments riches en vitamine D comprennent l’huile de foie de morue, le saumon sauvage et les champignons shiitake séchés.
Le soleil est bien entendu la meilleure et principale source de vitamine D, et de nombreux experts recommandent de s’exposer 10 minutes par jour au soleil (sans écran solaire) évitez cependant de vous exposer lorsque celui-ci est à son zénith. (Croyez-en la parole d’une personne qui a grandi en bord de mer avec une peau d’irlandaise, mieux vaut y aller avant midi ou après 16h!).
Vous pourriez être tentés de simplement prendre des gélules de vitamine D. Cependant, mieux vaut consulter votre médecin traitant ou votre naturopathe (ou les deux!) avant de commencer à prendre des compléments alimentaires.

L’acide folique et les folates sont présents dans de nombreux aliments, notamment :
- les légumes verts
- les haricots
- les céréales complètes
- les céréales enrichies pour le petit-déjeuner
L’acide folique peut également être pris sous forme de complément alimentaire.
Des recherches plus anciennes datant de 2009 ont suivi des personnes prenant des suppléments d’acide folique pour aider à prévenir le cancer colorectal sur une période de suivi de 10 ans. Il a été constaté que la supplémentation en acide folique pouvait augmenter le risque de cancer de la prostate. En revanche, l’apport alimentaire en folates a eu un effet protecteur. Si cela vous semble un peu nébuleux, sachez que l’acide folique est artificiel tandis que les folates sont naturels.
Les autres bonnes habitudes à adopter
Maintenez un poids sain
Sans tomber dans la grossophobie, qui est une attitude qui devrait être proscrite, l’obésité morbide peut être un facteur de risque de développement d’un cancer de la prostate plus agressif. En général, perdre du poids (quand on le peut et à son propre rythme !) et maintenir un poids sain en vieillissant peut contribuer à réduire le risque de cancer et de nombreux autres problèmes de santé.
Faites de l’exercice régulièrement
En plus de vous aider à atteindre un poids santé, l’exercice peut réduire l’inflammation, améliorer la fonction immunitaire et combattre certains des effets négatifs d’un mode de vie sédentaire sur la santé – autant d’éléments qui peuvent contribuer à prévenir le cancer.
Faites du sexe
Hé oui, je vous ai gardé la meilleure soluce pour la fin ! Les études menées à ce sujet tendent à conclure que les hommes qui ont une fréquence d’éjaculation plus élevée divisent par trois leur risque de cancer de la prostate. Votre plaisir est donc votre meilleur allié !
Des études sont en cours, mais certains experts avancent la théorie selon laquelle l’éjaculation débarrasse l’organisme des toxines et autres substances susceptibles de provoquer une inflammation.

A quel moment consulter ?
A quel moment devriez-vous commencer à vous inquiéter des risques de cancer de la prostate ?
En ce qui concerne la santé, comme le disait Lao-Tseu “Mieux vaut prévenir que guérir”. C’est-à-dire qu’un suivi régulier par un andrologue devrait être banalisé, normalisé et encouragé. Notre schéma sociétal a encore du pain sur la planche avant d’arriver à l’équité en matière de dépistage, mais si vous avez choisi d’être en avance sur la norme, voici quelques points à aborder avec votre médecin spécialiste :
- A quelle fréquence faire des tests de dépistage
- Quels sont vos antécédents personnels ou familiaux de cancer
- Les recommandations en matière d’alimentation
- D’autres aspects de la santé (stress, santé cardiaque et respiratoire etc).
Quels sont les symptômes d’une prostate en mauvaise santé ?
Les signes qui devraient vous mettre la puce à l’oreille peuvent se constituer de problèmes urinaires, tels que :
- un jet d’urine faible ou des difficultés à commencer à uriner
- un besoin fréquent ou soudain d’uriner
- des douleurs urinaires
- l’impression que la vessie n’est pas vide après la miction
- des traces de sang dans votre sperme ou votre urine
- une gêne persistante au niveau du bassin, des hanches ou du dos
- difficulté à obtenir ou à maintenir une érection
Le mot de la fin
On n’aura de cesse de le répéter, en ce qui concerne la santé, prévention est mère de sûreté (et ça rime, poil au nez!). Alors n’ayez pas peur de défier la norme, d’être en avance sur votre temps : bref, dépistez-moi toutes ces prostates !
En espérant, en tout cas, que cet article vous a intéressé.e et diverti.e, je vous encourage à prendre soin de vous de façon à vous assurer, le plus longtemps possible, forme, santé et bien du plaisir…
SOURCES
Gode is Love applique des directives strictes en matière de sources d’information et s’appuie sur des livres et sites web de professionnels du secteur, et des études évaluées par des pairs, des instituts de recherche universitaires et des associations médicales.
Voici les sources que nous avons utilisé pour la rédaction de cet article :
- « Les 5 types d’aliments à limiter pour une prostate en santé » – Article sur le site Canadien Procure, 2020
- « 10 conseils pour prendre soin de sa prostate » – Article sur le site Doctissimo, 2018
- « Comment garder une prostate en bonne santé ? » – Article sur le site Laboratoire Lescuyer, 2020
- « How to Prevent Prostate Cancer: Health Tips and More » – Article sur le site anglophone Healthline, 2022
- « Quels sont les aliments à éviter pour la prostate ? » – Article sur le site de PasseportSanté, 2022