Hello à toutes et tous ! Aujourd’hui nous nous penchons sur l’acronyme phare des fiertés, LGBT ! Nous savons que grandir au sein de notre société qui a encore pas mal de boulot a faire niveau évolution, peut être un peu hardcore. Mais il est encore plus difficile de grandir en s’identifiant différemment de ce que la toute-puissante “norme sociale” nous dicte.
Via cet article nous espérons apporter davantage de clarté sur l’acronyme qui met en avant les minorités d’orientation sexuelles et de genre, afin de faire avancer une mentalité inclusive.
Qu’est-ce que LGBTQIA+ ?
LGBTQIA+ est l’abréviation de lesbienne, gay, bisexuel, transgenre, queer ou en questionnement, intersexuel, asexuel, etc. Ces termes sont utilisés pour décrire l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne.
Sommaire
Le but : inclure
Les jeunes de la communauté LGBTQ sont confrontés à des taux plus élevés de rejet, de violence, de suicide et de sans-abrisme que leurs pairs de la population dite “générale”. Les jeunes LGBTQ sont également surreprésentés dans les systèmes de protection de l’enfance et de justice juvénile et plus susceptibles d’abandonner l’école que leurs camarades de classe.
A travers cet article, nous définirons certains termes courants de la communauté LGBT, le tout en musique, bien entendu, avec les Cure, parce que Cure signifie “remède” et que notre société en a bien besoin !
Définition de l’acronyme LGBTQ
Il semble fondamental de préciser d’entrée que les personnes LGBTQ+ ont toujours existé, même si le langage semble nouveau. (Consultez n’importe quel écrit philosophique de la Grèce antique s’il vous faut des preuves).
Les conversations sur l’orientation sexuelle et le genre sont nuancées – et l’alphabet, si l’on peut dire, s’élargit au fur et à mesure que le voile se lève sur les réalités des nuances de sexe et de genre.
“L” est l’abréviation de lesbienne : Une femme attirée émotionnellement, romantiquement ou sexuellement par d’autres femmes.
“G” signifie Gay : utilisé pour décrire les hommes attirés par le même sexe OU toute personne attirée par le même genre ou un genre similaire.
“B” signifie Bisexuel : Personnes attirées par plus d’un sexe.
“T” est l’abréviation de Transgenre : Les personnes dont l’identité et/ou l’expression de genre diffèrent des attentes culturelles. Le fait d’être transgenre n’implique aucune orientation sexuelle spécifique.
Le terme “Q” a deux significations. D’abord, queer, un fourre-tout pour inclure ceux qui ne s’identifient pas exclusivement comme hétérosexuels et/ou ceux qui ont des identités non binaires ou de genre fluide. Le terme “queer” était autrefois utilisé comme une injure, mais il a été récupéré par certains membres de la communauté. Le terme “Q” peut également désigner les personnes qui s’interrogent sur leur identité, “Questioning”.
En plus de LGBTQ, certains ajoutent les lettres “I” et “A”.
“I” signifie Intersexe : Les personnes nées avec des différences au niveau des traits sexuels et de l’anatomie reproductive.
“A” signifie Asexuel : Les personnes sont celles qui n’ont pas d’attirance sexuelle ou d’intérêt sexuel pour les autres.
Le symbole “+” : Il laisse de la place aux autres identités et orientations sexuelles qui ne sont pas couvertes par l’acronyme.
Explications des termes LGBTQ
LESBIENNE : se réfère généralement à une femme qui a une orientation romantique et/ou sexuelle vers les femmes. Certaines personnes non binaires s’identifient également à ce terme.
GAY : terme le plus souvent utilisé dans pour désigner les hommes qui sont attirés par les hommes dans un sens romantique, érotique et/ou émotionnel. Tous les hommes qui ont des comportements sexuels avec des personnes du même sexe ne s’identifient pas comme homosexuels, tout simplement parce qu’il s’agit là d’un terme assez réducteur, et que la sexualité, comme la nature humaine, est bien plus complexe que cela.
BISEXUEL.LE ou BI : personne qui éprouve une attirance sexuelle, romantique, physique et/ou spirituelle pour plus d’un sexe, pas nécessairement en même temps, de la même manière ou au même degré.
TRANSGENRE : Une personne dont le sentiment d’identité personnelle ou de genre ne correspond pas au sexe qui lui a été assigné à la naissance, ou ne se conforme pas aux stéréotypes de genre. L’orientation sexuelle varie et ne dépend pas de l’identité de genre.
Autres termes relatifs à l’acronyme
QUEER : un mot aux multiples facettes qui est utilisé de différentes manières et qui signifie différentes choses pour différentes personnes. 1) Attirance pour les personnes de plusieurs sexes. 2) Ne pas se conformer aux normes culturelles en matière de genre et/ou de sexualité. 3) Terme général désignant toutes les personnes non hétérosexuelles.
Toutefois, certains membres de la communauté Queer peuvent estimer que ce terme a été utilisé de manière haineuse à leur encontre pendant trop longtemps et sont réticents à l’accepter.
QUESTIONNEMENT : une personne qui n’est pas sûre de son identité de genre et/ou de son orientation sexuelle et/ou qui les explore.
INTERSEXUEL : terme générique décrivant les personnes nées avec l’une des 30 variations différentes des caractéristiques sexuelles, y compris les chromosomes, les gonades, le sexe, l’âge et l’orientation sexuelle.
ASEXUEL : Une personne qui éprouve peu ou pas d’attirance sexuelle pour les autres et/ou un manque d’intérêt pour les relations/comportements sexuels. L’asexualité diffère du célibat en ce sens qu’il s’agit d’une orientation sexuelle et non d’un choix. Les personnes asexuelles peuvent se qualifier d’As.
AROMANTIQUE : Personne qui éprouve peu ou pas d’attirance romantique pour les autres et/ou qui n’a pas d’intérêt pour les relations/comportements romantiques.
PANSEXUEL : Une personne qui peut éprouver une attirance sexuelle, romantique, physique et/ou spirituelle pour tout le monde, indépendamment de leur identités/expressions de genre.
NON-BINAIRE ou ENBY : Une personne dont l’identité de genre ne correspond pas aux genres binaires de l’homme et de la femme.
STUD : Terme issu des communautés de couleur pour décrire une personne s’identifiant au masculin qui a été assignée au féminin à la naissance.
MĀHŪ : (“au milieu”) dans les cultures Kanaka Maoli (hawaïenne) et Maohi (tahitienne) sont des personnes du troisième sexe ayant des rôles spirituels et sociaux traditionnels au sein de la culture.
MUXE : Dérivé du mot espagnol pour femme (mujer), les muxes représentent généralement des Mexicains qui sont assignés hommes à la naissance et qui s’identifient à d’autres genres.
Les itérations au sein de la communauté muxe et leur auto-identifications varient – certains s’identifient comme des hommes mais s’expriment comme des femmes, tandis que d’autres s’identifient comme des femmes et sont plus étroitement associés à la compréhension de la culture occidentale du transgenre. D’autres encore défient totalement le genre. Dans la culture mexicaine, le terme “troisième genre” est souvent associé à la communauté muxe.
HÉTÉROSEXISME : Préjugé à l’encontre des individus et des groupes qui affichent des comportements ou des identités non hétérosexuels, combiné au pouvoir de la majorité d’imposer un tel préjugé. Généralement utilisé à l’avantage du groupe au pouvoir. Toute attitude, action ou pratique soutenue par un pouvoir institutionnel qui subordonne des personnes en raison de leur orientation sexuelle.
CISGENRE : Personne dont le sentiment d’identité personnelle ou de genre correspond au sexe qui lui a été assigné à la naissance.
ALLIÉ LGBTQ2S+ : Personne qui se confronte à l’hétérosexisme, aux préjugés anti-LGBTQ2S+, aux privilèges des hétérosexuels et des cisgenres en elle-même et dans les autres ; qui croient que l’hétérosexisme, l’homophobie, la biphobie et la transphobie sont des questions de justice sociale.
>Petite note de la rédaction : bien que ces termes soient employés à bon escient par les personnes concernées à un moment de leur vie, il serait extrêmement réducteur de les assimiler à des étiquettes. Chaque personne est libre de choisir ou non d’être définie par un terme, et de changer ensuite d’avis si cela ne lui convient plus, car au fil d’une vie il est possible d’expérimenter diverses étapes lorsqu’il s’agit de sexualité.
En quoi ça vous concerne ?
Si vous êtes cis-genre et hétéro, vous pourriez vous questionner, et cela sans nécessairement penser à mal, sur l’importance ou l’utilité de connaître la définition du terme LGBT et tout se qui s’y raccorde, de près ou de loin.
Il est facile de se dire que tant qu’on ne fait pas de mal à autrui, on est quelqu’un de bien. C’est concevable.
Et puis, en théorie, il existe des lois contre la discrimination fondée sur notre orientation sexuelle, notre identité et/ou expression de genre et nos caractéristiques sexuelles en vertu de la législation internationale sur les droits de l’homme. N’est-ce pas?
Cependant, dans la pratique, les autorités de nombreux pays qui ont signé des traités internationaux les engageant à protéger les droits de l’homme, continuent de mettre en œuvre et d’introduire des législations qui distinguent et discriminent les individus sur la base de leur orientation sexuelle ou de leur identité et expression de genre.
Veut-on vraiment vivre dans ce genre de monde ?
Voici quelques chiffres recueillis par Amnesty International, pour vous faire réaliser l’ampleur du problème…
Il y a 64 pays dans le monde qui ont des lois qui criminalisent l’homosexualité, dont beaucoup remontent à la colonisation européenne.
Dans certains pays, comme le Brunei, l’Iran, la Mauritanie, l’Arabie saoudite, le Yémen, l’Ouganda et les États du nord du Nigeria, des personnes peuvent être condamnées à la peine de mort si elles se livrent à des actes sexuels consensuels entre personnes du même sexe.
La discrimination ne se limite pas à des poursuites pénales à l’encontre d’une personne LGBT, mais peut également se traduire par un accès limité aux soins de santé, des difficultés à trouver un emploi ou du harcèlement sur le lieu de travail, et bien d’autres choses encore.
Je vous repose donc la question : veut-on réellement vivre dans un monde qui ne condamne pas ce genre d’atrocité ?
Alors certes, si vous ne faites pas partie du mouvement LGBT, vous pourriez vous sentir inadéquat.e ou non légitime, de revendiquer l’égalité et parler pour les personnes concernées. Mais il existe d’autres façons d’oeuvrer pour un monde meilleur.
>Ah oui, alors comment ? Par exemple simplement assister à une marche des fiertés, ou ne serait-ce que d’inciter votre entourage à se questionner sur l’inclusivité et à s’éduquer sur la variété de notre humanité, ça ne mange pas de pain et c’est bon pour la santé mentale !
Qu’est-ce que la Marche des Fiertés ?
Si la Marche des fiertés, aussi appelée Lesbian & Gay Pride, ou Pride, est souvent perçue comme une célébration, elle a débuté par une émeute contre les brutalités policières à l’auberge Stonewall de New York. Le 28 juin 1969, l’auberge Stonewall a fait l’objet d’une descente de police, comme cela avait été le cas à de nombreuses reprises auparavant, en raison de lois exigeant qu’un “homme” ou une “femme” porte des vêtements “correspondant” au sexe indiqué sur sa carte d’identité délivrée par l’État. Alors que la communauté LGBT du Stonewall Inn, principalement dirigée par des femmes transgenres de couleur, ripostait, les brutalités policières se sont multipliées au cours de six jours d’émeutes qui ont galvanisé le militantisme LGBTI aux États-Unis.
Dans de nombreux pays du monde, la Pride reste une manifestation centrale et essentielle qui met en lumière, commémore et défend les droits des personnes LGBTI.
La fierté est marquée différemment selon les pays. De nombreuses communautés organisent des défilés, des marches et des concerts qui rassemblent les personnes LGBTI, leurs alliés et le public. Mais dans d’autres pays, les gouvernements et les forces de l’ordre s’emploient à empêcher la célébration de la fierté, ce qui entraîne des risques pour la sécurité de ceux qui y participent.
Bien que la Pride soit devenue l’un des moyens les plus visibles de célébrer la joie et la résistance queer, l’activisme LGBT, les protestations et les façons de se rassembler en tant que communauté ont toujours existé à travers le monde sous différentes formes. Il existe également plusieurs endroits dans le monde où le concept de Pride ne trouve pas d’écho auprès des personnes LGBT locales, qui préfèrent célébrer leurs identités de manière plus subtile et plus locale.
Le mot de la fin
Nous vivons des temps de questionnement, où l’on essaye de mettre en lumière les identités trop longtemps restées dans l’ombre et malmenées avec pour seule raison le fait qu’elles menacent l’ordre préétabli, qui n’existe que dans nos mentalités.
Mais nos mentalités, comme nos corps, comme notre adaptabilité, peuvent et doivent évoluer. Chacun.e a son échelle, nous pouvons faire une différence, et pour citer un très grand philosophe :
“Un simple grain de riz peut faire pencher la balance, un seul homme peut faire la différence entre victoire et défaite”
…pour les initié.e.s, j’avoue, c’est une citation du film Mulan, mais ce n’est pas un mauvais exemple de l’idée de défier les genres !
En espérant que cet article vous aura plu, n’hésitez pas à nous laisser des commentaires ou de nous adresser vos questions directement sur notre page contact, via notre page instagram ou par email à hello@gode-is-love.com ! Nos équipes sont toujours ravies de vous répondre.
Sur ce, on vous souhaite, comme toujours, de prendre soin de vous !
SOURCES
Gode is Love applique des directives strictes en matière de sources d’information et s’appuie sur des livres et sites web de professionnels du secteur, et des études évaluées par des pairs, des instituts de recherche universitaires et des associations médicales.
Voici les sources que nous avons utilisé pour la rédaction de cet article :
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“Queer: A Graphic History” – Livre par Meg-John Barker et Julia Scheele
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“The Stonewall Reader” – Livre édité par la New York Public Library
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“LGBTQ+” – Article sur le site québecois Vitrine Linguistique
- “Mais ça veut dire quoi, LGBTQIA+” – Article sur le site de Libération, 2018
- “Droits des personnes LGBTQ+” – Article sur le site Educaloi
-
“LGBT: Moving Towards Equality” – Article sur le site de Human Rights Watch, 2015
-
“The evolution of LGBTQ+ inclusion: Building cultures of greater acceptance and stronger communities” – Article sur le site Heidrick & Struggles, par Nancie Lataille et Harry O’Neill