Aujourd’hui, nous abordons un sujet sensible, dont les personnes dotées de pénis n’aiment pas discuter, par honte, par pression sociale ou par déni… l’éjaculation précoce.
Elle peut être plus ou moins précoce suivant les cas mais on parle ici d’un vrai sujet qui touche de nombreux hommes. D’après un sondage IFOP, plus d’un homme sur trois en aurait déjà souffert dans sa vie. C’est un vrai sujet de société qu’il conviendrait de décortiquer et de traiter.
Mais alors d’où vient l’éjaculation précoce et comment la traiter ? Comment retarder l’éjaculation chez l’homme et prendre plus de plaisir au lit ?
Chez Gode is Love, on aime bien détruire les tabous, alors pour rendre cette lecture plus agréable, nous vous accompagnons en musique.
Que la Force soit avec vous, chers Padawans, et Bonne Lecture !
Sommaire
Qu’est-ce que l’éjaculation précoce ?
L’éjaculation précoce (ou E.P. pour éjaculation prématurée), fait partie des troubles de la sexualité qui peuvent affecter l’homme, comme l’impuissance, la panne sexuelle ou la perte de libido.
Concrètement, on parle d’éjaculation précoce lorsque l’homme éjacule beaucoup trop tôt, très peu de temps après la pénétration ou parfois juste avant, et en dépit de sa volonté, ce qui empêche l’intéressé et son/sa partenaire d’avoir un rapport sexuel satisfaisant.
Il n’existe pas un temps d’éjaculation précis à partir duquel on peut parler d’éjaculation précoce. C’est plutôt le fait que l’éjaculation ne soit pas contrôlée et que cela ait un impact négatif sur l’épanouissement sexuel de l’individu et de son couple.
Ce problème entraîne en général, pour l’homme qui y est sujet, un profond mal-être et une importante perte de confiance en soi. Il est également à l’origine de grandes frustrations qui peuvent provoquer d’importantes tensions au sein d’un couple, voire qui peuvent être à l’origine de séparations, suite à un adultère par exemple.
La bonne nouvelle est qu’il est tout à fait possible de soigner l’éjaculation précoce, quelles qu’en soient les causes.
Comment savoir si vous êtes éjaculateur précoce?
Contrairement au mythe urbain, l’éjaculation précoce est un trouble très courant. Les recherches et études ont démontré qu’entre 30 et 71% des hommes en sont affectés à un moment ou à un autre de leur vie.
Vous souffrez peut-être d’éjaculation précoce si :
- vous éjaculez en moins d’une minute après la pénétration
- Vous ne pouvez pas pénétrer votre partenaire parce que vous avez éjaculé avant le début de l’activité sexuelle
Pour que l’éjaculation précoce soit diagnostiquée, vous devez généralement présenter des symptômes persistants qui non seulement vous empêchent d’avoir des rapports sexuels satisfaisants avec votre partenaire, mais qui entraînent également un certain degré de détresse chez vous.
La plupart des recherches sur le temps de latence éjaculatoire intravaginale (TLEI) – terme qui désigne le temps total nécessaire pour éjaculer après une pénétration vaginale – montrent que l’endurance sexuelle varie considérablement d’un homme à l’autre.
Par exemple, une étude publiée dans le Journal of Sexual Medicine estime que tout temps d’éjaculation total compris entre 3 et 13 minutes était normal et ne méritait pas de faire l’objet d’une attention clinique. La latence médiane de l’éjaculation intravaginale chez les hommes serait légèrement supérieure à cinq minutes et l’endurance sexuelle diminuerait avec l’âge (mais ne vous inquiétez pas, il vous restera toujours la tendresse ! Ou à défaut, le jardinage…).
Il est difficile de répondre à la question du “temps moyen d’éjaculation”, principalement parce que les besoins, préférences et attentes varient selon les individus, sans parler des variables telles que les différents actes sexuels pratiqués, qui influencent le temps de pénétration et les préliminaires.
En bref, inutile de vous chronométrer, ce qui ajouterait sans nul doute un facteur anxiogène de plus à votre vie intime ! Nous vous conseillons plutôt d’avoir une bonne discussion avec votre partenaire. Effectivement, 49% des hommes concernés n’ont jamais parlé avec leur partenaire de leur éjaculation précoce. Or, c’est prouvé, la communication au sein d’un couple est essentielle pour résoudre un trouble d’ordre sexuel.
Discuter de votre éjaculation prématurée avec votre partenaire permettra de rendre le sujet moins tabou et de trouver des solutions ensemble. De plus, votre anxiété se verra diminuée. Comme le dit le proverbe italien “un problème partagé est une peine plus légère à porter” !
Quelles sont les causes de l’éjaculation précoce ?
Les chercheurs s’accordent à dire qu’il existe, non pas une cause, mais plusieurs causes à ce problème.
Les causes d’ordre psychologique
L’anxiété joue un rôle prépondérant, notamment l’angoisse de la performance sexuelle. Mais d’autres facteurs psychologiques peuvent entrer en ligne de compte. Un homme dépressif, ou ayant par exemple subi des abus sexuels durant son enfance, peut aussi avoir des difficultés à retarder son éjaculation. Voici quelques facteurs pouvant être des causes de l’éjaculation prématurée :
- Dépression
- Anxiété sexuelle
- Culpabilité à l’égard des rapports sexuels
- Stress chronique
- Manque de confiance en soi sur le plan sexuel
- Surconsommation de pornographie (qui donne lieu a des attentes irréalistes concernant une vie sexuelle saine) peut également jouer un rôle dans le développement des troubles éjaculatoires.
Les causes d’ordre biologique
De nombreux spécialistes mettent en avant le fait qu’une trop grande sensibilité du gland au sommet du pénis peut causer des éjaculations prématurées. D’autres causes médicales ont également été identifiées comme des pathologies thyroïdiennes ou des inflammations de la prostate.
Cependant, la recherche a révélé une série de facteurs potentiels qui peuvent jouer un rôle dans le temps moyen dont vous avez besoin pour éjaculer pendant un rapport sexuel. Il s’agit notamment des facteurs suivants :
- Les niveaux d’hormone lutéinisante (LH)
- Les taux de prolactine et de thyréostimuline (TSH)
- des niveaux inférieurs à la normale de sérotonine, un neurotransmetteur
- Inflammation ou infection de la prostate et/ou de l’urètre
D’où l’importance de consulter un professionnel de santé pour conduire des analyses plus poussées. En d’autres termes, il n’y a pas de cause unique à l’éjaculation trop rapide, ce qui signifie qu’il n’existe pas une solution unique non plus (tout simplement parce que chacun.e est différent.e).
Comme beaucoup de problèmes qui se manifestent par un dysfonctionnement du corps, les causes peuvent être multiples et doivent considérer avant tout la personne sujette au dysfonctionnement. Mais comment parer à ce problème ?
Comment traiter une éjaculation précoce ?
Il existe un plan en plusieurs étapes pour soigner l’éjaculation précoce. Il permet de traiter progressivement tous les aspects (physiques, psychiques, comportementaux) de ce trouble de la sexualité.
Les étapes pour se débarrasser des éjaculations précoces sont les suivantes :
- En parler à un professionnel de santé
- Suivre une thérapie comportementale
- Apprendre à mieux respirer
- Apprendre à maîtriser son éjaculation
- Diminuer la sensibilité du pénis
1. Consulter un professionnel de santé
La première chose à faire, et qui n’est pas des moindres dans notre société encore très patriarcale, est d’en parler à votre médecin ou de prendre rendez-vous avec un spécialiste de la santé sexuelle masculine (qu’on appelle un andrologue). Le cas échéant, il sera en mesure de diagnostiquer l’éjaculation précoce et d’en identifier les causes individuelles. Au minimum, il pourra vous donner des conseils sur la manière de traiter l’éjaculation précoce.
Petite parenthèse : Trève de fierté et/ou de timidité ! Il devrait être considéré tout aussi naturel et important pour un homme de consulter un.e andrologue que c’est le cas pour une femme de consulter un.e gynéco !
Votre santé sexuelle est essentielle à votre bien-être et à la sécurité de vos partenaires, pensez donc à faire des analyses régulièrement, surtout si vous accumulez les histoires d’un soir et/ou que vous avez des partenaires multiples, et ce, même si vous utilisez des préservatifs (car ils ne protègent pas grand chose lors des préliminaires, soyons lucides). Même dans le cas où vous seriez dans une relation monogame et exclusive, vous n’êtes pas pour autant à l’abri des IST.
Un suivi régulier permet de prévenir plutôt que de guérir. Il n’y a aucune honte à consulter un andrologue et cela ne remet pas en cause votre virilité, bien au contraire, cela montre un degré de maturité et de responsabilité franchement indispensables.
2. Consulter un.e sexothérapeuthe
Si toutefois vous n’êtes pas chaud-bouillant pour aller montrer popol à votre médecin généraliste, ou si la liste d’attente est un peu longue pour l’andrologue, nous vous conseillons de profiter de ce temps d’attente pour consulter un.e sexothérapeute qui saura vous aiguiller quant à la source du problème.
La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est l’une des formes de thérapie les plus efficaces contre l’anxiété. Elle peut aider les personnes anxieuses à comprendre et donc mieux appréhender leur spirale d’anxiété avant que la situation ne devienne parfaitement ingérable.
Le but d’une thérapie comportementale pour soigner l’éjaculation précoce consiste d’une part à aider le patient à identifier les causes de son problème. Mais elle consiste aussi à l’aider à mieux écouter ses sensations, et à casser les schémas négatifs qui précipitent l’éjaculation, le plus souvent en l’entraînant à mieux focaliser son attention. Il y a donc à la fois un volet identification du problème et un volet éducation psychosexuelle dans ce type de prise en charge.
La thérapie comportementale permet aussi de traiter le problème de l’angoisse de la performance, qui accélère en général le réflexe éjaculatoire. L’homme qui souffre d’éjaculation précoce a bien souvent une sorte de chronomètre dans sa tête. Il n’arrête pas de penser à combien de temps il va tenir, et ce stress ne lui permet pas d’avoir le niveau de relaxation suffisant pour éjaculer « normalement ».
Le ou la thérapeute va également pouvoir soigner l’éjaculation précoce en aidant le patient à changer l’image qu’il a de lui, ou en l’aidant à surmonter des événements traumatiques, ou encore en l’aidant à identifier et à surpasser des problèmes relationnels conjugaux qui pourraient être à l’origine de son trouble.
3. Apprendre à mieux respirer
Si vous avez lu notre article sur le tantrisme, vous savez que la respiration joue un rôle essentiel dans le traitement de l’éjaculation précoce. En effet, savoir contrôler sa respiration permet de diminuer son niveau d’excitation au moment fatidique. Or, le constat est que beaucoup d’éjaculateurs précoces ne respirent pas « de la bonne façon » lorsqu’ils font l’amour (on n’est pas tous nés sportifs!). C’est pourquoi l’étape suivante consiste à leur apprendre à mieux respirer.
Le contrôle de la respiration est si important pour soigner l’éjaculation précoce que c’est la première chose qu’apprennent certains sexologues à leurs patients. Souvent, les éjaculateurs précoces, lors d’un acte sexuel, respirent avec le haut du thorax, trop vite, et de manière trop saccadée. Cela ne leur permet pas de ralentir la survenue d’une éjaculation.
Pour tenir plus longtemps au lit, mieux vaut adopter pour la respiration abdominale (ou ventrale). C’est une manière de respirer qui relaxe naturellement l’ensemble du corps. C’est celle qui est notamment préconisée pour faire face au stress, notamment le stress des examens. Elle consiste à inspirer par le nez, gonfler lentement le ventre, comme un ballon, et à dégonfler tout aussi lentement ce ballon lors de l’expiration.
En faisant cela, vous allez mieux gérer votre excitation sexuelle, et donc améliorer vos performances sexuelles. Et en bonus, vous réduirez votre stress, ce qui aura un impact bénéfique sur l’ensemble de votre santé, comme le montrent les études sur les pratiques comme la cohérence cardiaque et le yoga, entre autres !
Les recherches indiquent que les exercices de Kegel contribuent également à prévenir les troubles de l’érection, parce qu’ils favorisent le contrôle musculaire, et que c’est principalement le muscle qui est responsable de la rétention de l’éjaculation pendant l’acte sexuel.
Pour obtenir les meilleurs résultats, il est recommandé aux hommes d’effectuer jusqu’à 20 exercices de kegel en trois ou quatre séries chaque jour.
Vous l’ignorez peut-être, mais la plupart des sextoys ont été conçus à l’origine spécialement pour soigner les troubles de la sexualité. En ce qui concerne les problèmes d’éjaculation (ou d’érection), vous avez désormais accès à un éventail de choix parmi les vaginettes, pompes a pénis… faits avec les dernières technologies et spécialement pensés pour varier les plaisirs, solitaires ou à deux (ou plus). N’hésitez pas à consulter notre sélection sur notre boutique en ligne, accessible directement sur le menu en haut de cette page.
4. Techniques de maîtrise de votre éjaculation
En cette période où l’on approche d’Halloween, vous êtes peut-être de ceux qui se font un binge-watching des classiques de l’horreur. Le rapport avec le sujet de cet article ? Si vous regardez des films d’horreur, vous savez qu’il est parfois important de faire une pause lorsque la tension devient insoutenable… Figurez-vous que c’est pareil pour la tension sexuelle !
C’est là qu’intervient la technique de l’edging, parfois aussi appelée technique “start-stop” : une pause rapide au milieu de la séance, un moyen simple d’éviter l’éjaculation rapide.
Cette technique d’auto-stimulation pour soigner l’éjaculation précoce consiste à arrêter complètement la masturbation ou le rapport sexuel lorsque l’homme ressent l’envie imminente d’éjaculer.
En clair, il s’agit de cesser totalement toute stimulation du pénis pendant 10 à 20 secondes, voire plus, soit par l’arrêt total de la masturbation, soit par l’arrêt de tout mouvement de va-et-vient lors d’un coït. Nous vous renvoyons vers notre article à ce sujet pour vous aider à considérer tous les avantages et les variances de cette technique.
La technique du “squeeze”, communément appelée “technique de compression”, est aux traitements de l’éjaculation précoce ce que la Sega Master System II est aux consoles de jeux vidéo : un ancêtre. Jusqu’aux années 1990, c’était à peu près la seule technique thérapeutique recommandée cliniquement pour l’EP. On la doit, entre autres, au mouvement tantrique.
Elle consiste simplement à arrêter la masturbation ou le rapport sexuel au moment précis où l’homme pressent qu’il va avoir un orgasme. Dès lors, le but de cette technique va être de venir, avec le pouce et l’index, compresser la base du gland (la partie située entre le début de celui-ci et le reste du pénis) pendant 30 secondes environ.
Cette compression doit être ferme sans pour autant être douloureuse. En faisant cela, l’éjaculation va être provisoirement interrompue, et l’érection va être diminuée. La masturbation ou le rapport sexuel peuvent ensuite reprendre une fois passé les 30 secondes. Mais ce temps de compression peut être augmenté davantage si l’homme en ressent le besoin.
Vous pouvez également susciter l’aide de votre partenaire pour cette manip, afin de retourner la situation et changer votre problème de timing en une expérience intime plutôt sympa. Encore une fois, rien n’est plus sexy qu’un homme qui s’assume ! La vulnérabilité est la nouvelle virilité, “This is the way!”.
Enfin, sachez que certaines positions sont plus favorables que d’autres à l’éjaculation précoce, par exemple la levrette, réputée “plus excitante”.
A l’inverse, la position de l’Andromaque, où la femme se tient assise sur l’homme et donc mène la cadence, serait plus à même de vous aider a contrôler votre éjaculation, si tant est que votre partenaire se prenne au jeu et ralentisse lorsque vous vous sentez trop près du but. Encore une fois, la communication est la clé !
Diminuer la sensibilité du pénis
Comme nous l’avons vu précédemment, une trop grande sensibilité du gland peut causer des éjaculations prématurées. Or, cette sensibilité peut être diminuée artificiellement par différents outils.
Certains préservatifs permettent notamment de diminuer la sensibilité du pénis. C’est ce qu’on appelle des préservatifs retardants. Ils sont spécialement conçus pour soigner l’éjaculation précoce. Certains d’entre eux ont une couche de latex plus épaisse, d’autres contiennent un gel à base de benzocaïne, un anesthésiant local qui a pour effet de rendre le gland moins sensible.
Ces préservatifs se trouvent facilement en pharmacie, parapharmacie, en magasin et sur Internet. De nombreuses marques, dont les plus connues, en proposent différentes gammes.
En plus de ce type de préservatifs, il existe des médicaments anesthésiants pour soigner l’éjaculation précoce. C’est le cas notamment du Fortacin, mélange de lidocaïne et de prilocaïne, à appliquer sur le gland. Il existe également des médicaments comme le Priligy.
Sachez toutefois que ces traitements ne doivent pas être pris à la légère et qu’il est nécessaire de recueillir en amont l’avis d’un professionnel de santé avant d’envisager n’importe quel traitement médicamenteux.
Le mot de la fin (qu’on vous souhaite tardive)
Garder un œil sur l’horloge peut rendre les rapports sexuels moins agréables pour tout le monde. Si vous éjaculez trop vite, dédramatisez. Parlez-en à votre professionnel de santé et à votre partenaire (si partenaire il y a) et puisque l’objectif ultime est de vous remettre dans le bain, soyez assurés que des solutions bienveillantes et efficaces existent.
La sexothérapie peut aider lorsque les outils et les techniques échouent. Vous souhaitez parler à un.e thérapeute ? N’hésitez pas à entrer en contact avec notre sexothérapeute agréée depuis chez vous, à partir de notre rubrique “Sexothérapie”.
Gardez à l’esprit qu’il y a plus d’options disponibles lorsque vous demandez de l’aide. Rien n’est définitif ! Et tout peut se traiter.
En vous souhaitant bien du plaisir, en long, en large et en travers…
SOURCES
Gode is Love applique des directives strictes en matière de sources d’information et s’appuie sur des livres et sites web de professionnels du secteur, et des études évaluées par des pairs, des instituts de recherche universitaires et des associations médicales.
Voici les sources que nous avons utilisé pour la rédaction de cet article :
- “L’éjaculation précoce: Ce n’est pas une fatalité” livre par Sébastien Landry
-
“LUTTER CONTRE L’ÉJACULATION PRÉCOCE, GUIDE PRATIQUE” livre par Robert Andrianne, Sabrina Bauwens et Philippe Kempeneers
-
“The New Male Sexuality: The Truth About Men, Sex, and Pleasure” livre par Bernie Zilbergeld
-
“L’éjaculation prématurée” par Robert Porto et François Giuliano
-
“A multinational population survey of intravaginal ejaculation latency time” – Etude publiée dans le Journal of Sexual Medicine, 2005